Ours et Loups. Les Pyrénées toujours mobilisés


Ours et loup hybride dans les Pyrénées : les éleveurs de montagne restent mobilisés

Publié le 07/11/2018 à 8h56 par Benjamin Roullier.

Ours et loup hybride dans les Pyrénées : les éleveurs de montagne restent mobilisésOlivier Maurin est revenu sur la question du loup et les solutions avancées
B.R.

Les membres de la FTEM ont fait un point sur leurs actions et évoqué leurs craintes du loup.

Lundi soir, près de 70 personnes étaient réunies dans les locaux d’Euralis, à Oloron, pour l’assemblée générale de la Fédération transpyrénéenne des éleveurs de montagne (FTEM). L’occasion de faire le bilan des actions menées ces derniers mois et de discuter des futurs projets à mettre en place.
C’est Olivier Maurin, co-président, qui, dans un premier temps, a pris la parole, remerciant les membres de la FTEM pour leur implication dans les différentes manifestations : « Nous étions 2 000 devant la préfecture, le 30 avril. Entre 150 et 200, lors des deux battues d’effarouchement contre le loup hybride et à peu près le même nombre durant les comités de veille lors de la réintroduction des deux ourses. » « Même si ces actions n’ont pas empêché les autorités d’imposer leur politique de réintroduction, elles ont fortement pesé sur l’opinion publique, a-t-il ajouté. D’un sondage en début d’année qui donnait l’opinion publique favorable à 80 % pour la réintroduction de l’ours, seulement 57 % persistaient dans cette voie au mois de septembre. »

Une surmédiatisation ?

Marc Oxibar, conseiller régional, également présent a tenu à revenir sur l’opération plus vindicative d’Etsaut qui, pour lui, reste « inacceptable » et a rappelé que l’important est de rester soudé dans ce combat.
Jean-Pierre Pommiès a proposé son explication : « Les journalistes sont en grande partie responsables de la surmédiatisation de l’événement. J’ai passé près de deux heures à écouter les témoignages des éleveurs qui souffrent au quotidien de la prédation sur leurs cheptels. Pas une ligne dans les journaux ! » Des excès à largement relativiser, selon Jean-Pierre Pommiès, qui a ensuite engagé la discussion sur les « soutiens peu clairs de certains maires et administrés qui ont pu, selon les périodes, se montrer plus ou moins engagés dans le combat. »
    Julien Lassale, éleveur, est venu « crever l’abcès » expliquant point par point les raisons pour lesquelles certains se sont retrouvés en porte à faux quant à leur soutien ou non à la fédération. Mais la question est restée en suspens. Pour relancer le débat, Olivier Maurin a mis en perspective l’action de la FTEM avec celles des autres acteurs du pastoralisme en France.

    L’Ariège toujours citée

    « Dans d’autres régions – l’Ariège pour l’ours mais aussi les Alpes pour le loup – les éleveurs témoignent de dégâts considérables occasionnés par ces prédateurs. Chez nous, le loup hybride pose problème, c’est plus d’une quarantaine de bêtes qui ont été attaquées. Peut-on vraiment parler d’un loup ? », s’interroge-t-il.
    Selon des témoignages alpins, le Plan loup serait un mauvais dispositif. « Il impose aux bergers des grillages électriques, la présence de chiens et d’un berger salarié. Le loup s’adapte progressivement et les éleveurs perdent chaque année près de 15 % de leurs bêtes », a-t-il complété avant de laisser l’assemblée exprimer ses craintes face à cet autre prédateur, qui de l’avis de tous, devrait voir sa population augmenter et poser de sérieux problèmes dans l’avenir.

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